23 juin 2004

Carine GENDREY
Certifiée de créole
Collège Hubert Néro
1 rue Jules Ferry
97214 LE LORRAIN

A

Monsieur le Ministre de l’Education
110 rue de Grenelle
75357 Paris Cedex 07

Monsieur le Ministre,

Certifiée de créole dans l’académie de la Martinique depuis l’année 2002, j’apprends avec stupéfaction que le CAPES de créole ne serait probablement pas reconduit à la session de 2005. Les raisons invoquées, c’est à dire les besoins des académies concernées, ne me semblent pas refléter la situation réelle des académies de Guadeloupe et de Martinique.

Tout d’abord, seules deux sessions du concours ont été tenues à ce jour. Pour nos deux académies, 8 enseignants ont été recrutés en 2002 et 2003, pour près d’une cinquantaine d’établissements où l’on peut quelquefois compter, notamment dans certains collèges de la Guadeloupe, près d’une quarantaine inscrits par niveau, ce qui nécessite l’ouverture de doubles divisions de Langue Régionale.

En outre, 130 élèves se sont présentés à l’option facultative dans cette même académie dont un grand nombre en candidat libre, faute de n’avoir pu suivre de cours dans leur établissement. Le même cas de figure s’est présenté en Martinique où certains élèves ont dû préparer leur examen en autonomie.

Cette situation a d’ailleurs amené plusieurs chefs d’établissements à demander l’ouverture d’une section afin de mieux répondre à la demande.

Pour ma part, j’ai eu cette année quatre classes de LCR comptant de 15 à 25 élèves sous ma responsabilité et n’aurais donc pu prendre en charge d’autres élèves compte tenu de mon statut bivalent. En 2005, l’enseignement des LCR sera de nouveau proposé à partir de la classe de 6ème à raison de deux heures hebdomadaires, ce qui nécessitera du personnel enseignant. La non-reconduction de ce concours qui n’existe que depuis deux ans aurait des conséquences importantes sur le bon fonctionnement des sections et la qualité de l’enseignement.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations respectueuses.

C.GENDREY