Préparation à distance

 

Préparation à distance au CAPES de Créole

 

Préparation à l’épreuve de dissertation en créole - Préparation à l’épreuve de traduction

 

Avant-propos

Fruit de six années d’interventions du GEREC-F tant auprès des autorités académiques et ministérielles que des instance politiques, le C.A.P.E.S de Créole, dont le premier concours se déroulera au mois de mars 2002, est une étape importante dans la revalorisation de la langue et de la culture créoles. Toutefois, l’Université des Antilles et de la Guyane n’avait pas attendu qu’une issue favorable se dessine pour lancer dès 1994 une Licence de Créole, puis en 1995, une Maîtrise de Créole, bientôt suivies d’un D.E.A. et d’un Doctorat. Près de 350 étudiants ont été formés à ces différents niveaux et les effectifs n’ont cessé d’aller en augmentant, ce qui prouve qu’il y avait une véritable demande sociale à ce niveau dans nos pays.

Nous avons eu l’heureuse surprise de voir que le Ministère de l’Education Nationale, sous la houlette de Jack Lang, a suivi pour l’essentiel nos propositions en la matière et nous n’avons qu’un seul regret, celui du petit nombre des valences accordées. En effet, celles-ci ne sont au nombre de 4 (lettres modernes, anglais, espagnol et histoire et géographie) alors que nous en demandions 8 ( + mathématiques, sciences naturelles, musique, arts plastiques).

Sur tous les autres points notre satisfaction est totale. Ainsi, la dénomination C.A.P.E.S de Créole a été retenue en lieu et place de C.A.P.E.S des Créoles, cette dernière nous paraissant aller dans le sens d’un renforcement de nos différences au lieu d’insister au contraire sur tout ce qui nous rapproche. L’expérience du C.A.P.E.S d’Occitan-Langue d’Oc est là pour nous prouver qu’en dépit d’indéniables différences au niveau oral, les créoles ont vocation à s’unifier à plus ou moins long terme en une langue unique au niveau de l’écrit. Car ce qui est en jeu est la construction d’une langue créole écrite qui puisse un jour non seulement s’affranchir de l’oralité mais également faire face aux nouveaux défis communicationnels auxquels elle est confrontée dans un monde de plus en plus globalisé. Il nous a semblé justement qu’à l’heure où le monde est en train de devenir le « village global » qu’avait évoqué jadis Mac Luhan, il n’était pas souhaitable de se renfermer de manière nombriliste sur telle ou telle variété de créole d’autant qu’une indéniable parenté génétique existe entre les créoles guadeloupéen, martiniquais et guyanais et qu’une parenté typologique tout aussi indéniable unit ces trois créoles au créole réunionnais. Pour le dire en termes simples : lorsqu’un locuteur martiniquais ou guyanais est placé pour la première fois devant un texte réunionnais, non seulement il a le sentiment d’une parenté évidente avec son propre parlé mais il est capable aussi de le déchiffrer à 70-80%. Avec un enseignement raisonné du réunionnais, comme nous le faisons à l’Université des Antilles et de la Guyane, ce pourcentage se monte rapidement à 90%, les 10% restants étant lié à des realia inconnus aux Antilles et en Guyane. Par exemple, il est normal qu’un Martiniquais ou un Guyanais ne comprenne pas le mot réunionnais bibas puisque les nèfles n’existent pas aux Antilles-Guyane. Notons que le mot français « nèfles » lui-même ne renvoie non plus à aucune réalité concrète pour eux. Dans ce cas, il faut qu’ils apprennent à connaître et ces realia et leurs dénominations comme ils apprennent en anglais que daffodil signifie jonquille, fleur inconnue en milieu tropical.

C’est dire donc que même si la parenté entre les créoles américains et océanindiens est typologique (et non génétique), leurs rapports n’est absolument pas semblable à ceux qui unissent les langues latines par exemple puisqu’un Français, placé pour la première fois devant un texte portugais, n’a aucunement le sentiment qu’il y a une très forte ressemblance entre sa langue et le portugais et surtout il est incapable d’en déchiffrer ne serait-ce qu’une seule phrase. Les rapports entre créoles américains et océanindiens ressemblent davantage à ceux qui unissent entre eux les différents parlers italiens (émilien, vénitien, sarde, toscan etc….) ou arabes (marocain, algérien, tunisien, lybien etc…).

Ceci dit, il ne s’agit pas, à l’occasion de ce C.A.P.E.S., de gommer d’un trait de plume les différences entre les créoles et c’est pourquoi les candidats composeront dans leur variété de créole respective. C’est pourquoi aussi une quadruple correction sera effectuée pour chaque copie, ce qui n’est pas du tout une tâche insurmontable puisque contrairement aux autres C.A.P.E.S, les C.A.P.E.S de Langues et Cultures régionales drainent relativement peu de candidats (d’où d’ailleurs le petit nombre de postes mis au concours). Ce qui signifie très concrètement que la dissertation créole d’un candidat réunionnais sera d’abord corrigée et notée par un correcteur réunionnais, puis revue par les correcteurs des autres créoles, et inversement.

Faut-il rappeler enfin que le C.A.P.E.S est un concours national français et que n’importe quel citoyen français de quelque origine géographique, ethnique ou religieuse a le droit de s’y présenter. Le C.A.P.E.S de Créole n’est pas réservé aux seuls Créoles et il faut s’attendre à ce que des Français d’origine gauloise, maghrébine, africaine ou autre, ayant dûment passé une Licence de Créole, puissent y réussir et donc être en mesure d'enseigner qui à la Martinique qui à la Réunion qui à la Guadeloupe qui en Guyane. Faut-il rappeler aussi que le GEREC-F n’a jamais été partisan d’un C.A.P.E.S-ghetto, à l’instar du C.A.P.E.S de Corse, c’est-à-dire d’un C.A.P.E.S « tout créole ». D’où notre insistance sur le plus grand nombre de valences possible.

Dès l’annonce de la création du C.A.P.E.S de Créole, les différents enseignants-chercheurs des trois GEREC-F (Gerec-F Matinik : dirigé par Jean Bernabé, linguiste ; GEREC-F Guiyàn : dirigé par Serge Mam-Lam-Fouck, historien ; GEREC-F Gwadloup : coordonné par Juliette Sainton, linguiste) se sont attelés à la rédaction de Guides de préparation au C.A.P.E.S de Créole sur le modèle de ceux existant pour les autres disciplines. Une trentaine de Guides sont en cours de réalisation, certains étant pratiquement achevés tel les Guides de la graphie créole, de la Fable créole, tous deux rédigés par Jean Bernabé et le Guide de la Version créole rédigé par Raphaël Confiant. Ces trois Guides devraient se trouver en librairie dès la mi-juillet 2001. A la rentrée de septembre, une nouvelle fournée de Guides sera disponible, notamment ceux de Lexicologie (Serge Colot), d’Anthropologie et Histoire des sociétés créoles (Gerry L’Etang et Jean-Pierre Sainton), de Thème et de Dissertation créole, tous deux rédigés par Raphaël Confiant et de La Littérature Guyanaise d’expression créole (Jean-Marie Ndagano). Enfin, vers la mi-novembre, seront disponibles les Guides de la Veillée mortuaire (Diana Ramassamy), du Lexique de l’Habitation (Jean-Pierre Arsaye), d’Ethnobotanique (Elisabeth Vilayleck) et des Traditions populaires créoles de Guyane (Monique Ndagano). Les autres guides seront sur le marché au cours du premier trimestre 2002.

A côté de ces indispensables outils didactiques, le GEREC-F a également entrepris la republication des fabulistes créoles dont les ouvrages sont, pour la plupart, peu disponibles. Accompagnés d’une préface et d’un appareillage critique, republiés à la fois dans leur graphie d’origine et en graphie NSG (Nouveau Standard GEREC), les œuvres de Louis Héry, François Marbot, Paul Baudot, Alfred de Saint-Quentin ou Gilbert Gratiant seront tous en librairie dans le courant du mois de septembre 2001 puisque le programme qui a été choisi pour l’épreuve de dissertation créole est « La Fable créole ».

S’agissant pour terminer de la question de la graphie, il a été décidé que deux graphies seraient autorisées :
- la graphie NSG pour les candidats antillo-guyanais et assimilés.
- la nouvelle graphie réunionnaise pour les candidats réunionnais et assimilés.

Ceci n’a rien de bizarre puisqu’au C.A.P.E.S d’Occitan-Languedoc, par exemple, trois graphies différentes sont autorisées, ce qui n’a jamais empêché ce concours de fonctionner correctement depuis bientôt une quinzaine d’années. En ce qui concerne le NSG (cf. Guide de la graphie créole de Jean Bernabé), il est le fruit de près de trente ans d’expérimentations, d’amendements et de modifications tant au niveau de l’école que de la littérature ou de la presse. Contrairement à ceux qui accusent le GEREC-F de fixisme, nous n’avons jamais cessé d’expérimenter et de modifier notre graphie. Ainsi en trente ans, nous avons pour la palatale , mis en œuvre 3 graphèmes :
- tch dans les années 70 (ex. tchenbé).
- tÿ dans les années 80 (ex. tÿenbé)
- tj enfin, dans les années 90, graphème que nous avons finalement retenu (ex. tjenbé).

Dans notre esprit une graphie est un outil qui a vocation à évoluer avec le temps et à s’adapter aux évolutions de la langue et nous avons voulu éviter le « syndrome orthographique » français qui fait de l’orthographe une espèce de monument intouchable (et inaccessible, il faut bien l’avouer, au plus grand nombre). Nous avons évidemment tenu compte aussi des habitudes graphiques des scripteurs qui sont d’abord alphabétisés en langue française et qui, contrairement à Haïti, le seront toujours, qu’on le veuille ou non, dans cette langue. C’est d’ailleurs pourquoi autant nous sommes très favorables à l’introduction du créole oral à l’école maternelle et primaire autant nous sommes contre son introduction écrite. A notre sens, l’initiation à l’écrit créole ne devrait se faire qu’à partir de la classe de 6è et notre vœu est qu’aucun Antillo-Guyanais ou Réunionnais qui sort de l’école (pour la plupart d’entre eux c’est en classe de 3è) ne soit incapable de lire et d’écrire en créole comme c’est, hélas, le cas actuellement. Il s’agit donc d’un objectif modeste qui n’a rien à voir avec les revendications d’enseignement bilingue qui ont cours, ou sont mises en œuvre, dans les diwan ou les calendretas. Pour nous, le français est et droit demeurer la première langue d’enseignement au niveau de l’écrit mais le créole doit être introduit à l’oral dès la première année d’école maternelle. Et nous n’avons aucune leçon de francophonie à recevoir de qui que ce soit, nous qui avons produit des Césaire, Saint-John Perse, Fanon, Zobel, Glissant, Condé, Schwarz-Bart, Chamoiseau, Pépin ou Gauvin.
A l’heure actuelle, nous ne savons toujours pas si une préparation au C.A.P.E.S de Créole sera organisée par nos différentes IUFM et c’est pourquoi nous avons pris l’initiative de lancer, à une échelle, certes modeste compte tenu de la faiblesse de nos moyens, une préparation à distance du C.A.P.E.S. de Créole. Cette préparation concerne, pour l’instant, les deux matières « créoles » des épreuves écrites à savoir la Dissertation et la Traduction. Pour la préparation de la valence, il n’y a aucun problème puisque nos IUFM préparent depuis des années aux C.A.P.E.S de Lettres Modernes, d’Anglais, d’Espagnol et d’Histoire et Géographie. Cette préparation à distance est entièrement gratuite et d’ailleurs ceux qui désireront s’y inscrire devront obligatoirement nous fournir une attestation manuscrite reconnaissant l’entière gratuité de celle-ci.

Avec nos Guides de préparation au C.A.P.E.S de Créole et cette préparation à distance, le GEREC-F entend continuer à porter sa pierre à la construction d’une langue créole écrite de plein exercice.

Raphaël CONFIANT
Maître de Conférences en LCR à l’Université des Antilles et de la Guyane

 

Préparation à l’épreuve de dissertation en créole

Programme du concours 2001-2002

La Fable créole

 

Ouvrages à étudier obligatoirement:

Louis Héry, "Fables créoles", 1828, in Alain Armand/Gérard Chopinet, La littérature réunionnaise d’expression créole—1828-1982, L’Harmattan, 1983,.
François Achille Marbot, 1846, Fables de La Fontaine travesties en patois créole par un vieux commandeur, réédition Ibis Rouge, 2001.
Paul Baudot, Œuvres créoles,1860, réédition Ibis Rouge, 2001.
Alfred de Saint-Quentin, Introduction à l’histoire de Cayenne, suivie d’un recueil de contes, fables et chansons en créole avec traduction en regard, Antibes, J. Marchand, 1872.
Gilbert Gratiant, Fab konpè Zikak, 1958, réédition Ibis Rouge, 2001.
Marie-Thérèse Lung-Fou, Fables créoles, Editions Désormeaux, 1974.
Hector Poullet/Sylviane Telchid, Zayann, Editions P.L.B., 2000.

Autres ouvrages à connaître:

Georges Sylvain, Cric ? Crac ? Fables de La Fontaine racontées par un montagnard haïtien, 1902, réédition Editions Fardin, 1976.
François Chrestien, Essais d’un bobre africain, Port-Louis, Maurice, 1820.
Rodolphine Young, Fables de La Fontaine traduites en créole seychellois, 1920, rééd.Ibis Rouge, 2002.
Félix Monrozié, Fab kréyol, 1976, réédition Ibis Rouge, 2001.
Monchoachi, Bèl Bèl Zobèl, Editions Grif An Tè, 1979.

 

Conseils pour l’organisation de votre travail:

Juillet

1. Relire les Fables de La Fontaine (édition du Livre de Poche).

2. Lire 4 ou 5 ouvrages critiques sur l’œuvre de La Fontaine:

  • Bury (Emmanuel), L’esthétique de La Fontaine, SEDES, 1996.
  • Collinet (Jean-Pierre), La Fontaine en amont et en aval, Editions Libreria Golliardica, 1988.
  • Dandrey (Patrick), La fabrique des Fables—Essai sur la poétique de La Fontaine, Klincksieck, 1991.

3.Faire des fiches à partir de ces ouvrages critiques sur:

  • les techniques de la fable.
  • les thèmes de la fable.

4.Sélectionner des passages significatifs des Fables de La Fontaine et les apprendre en vue de pouvoir les citer dans votre dissertation.

5.Réviser la technique de la dissertation dans n’importe quel manuel d’initiation à la dissertation française.

6.LECTURE INTENSIVE DE TEXTES LITTERAIRES ECRITS EN CREOLE.

Août

1. Lire les ouvrages des fabulistes créoles en s’arrêtant tout particulièrement à ceux que nous avons classés sous la rubrique «à connaître obligatoirement».

2. Lire des articles et des ouvrages critiques sur la littérature créole (créolophone et francophone) : - Régis Antoine, Les écrivains français et les Antilles. Des premiers pères blancs aux surréalistes noirs, Maisonneuve et Larose, 1978. - Emilé Yoyo, Saint-John Perse et le conteur, Bordas, 1971.

  • Jean Bernabé, Fondal-Natal, Tome 1, L’Harmattan, 1976.
  • Jean Bernabé, La Fable créole, Ibis Rouge, 2001.
  • Alain Armand/Gérard Chopinet, La littérature réunionnaise d’expression créole - 1828-1982, L’Harmattan.
  • Lambert-Félix Prudent, Préface de l’Anthologie de la nouvelle poésie créole, 1984, Editions Caribéennes.
  • Maximilien Laroche, La littérature haïtienne—Identité-langue-réalité, Lémeac, 1981.
  • Marie-Christine Hazaël-Massieux, Ecrire en créole, L’Harmattan, 1993.
  • Marie-Christine Hazaël-Massieux, "Ecrire en créole aux Antilles—Entretien avec Marie-Christine Hazaël-Massieux par Daniel Delas", in Le Français aujourd’hui, N° 106/Ecrire en pays créole—Littératures francophoines II, 1994, pp.9-19.
  • Ralf Ludwig, "L’oralité des langues créoles. «Agrégation» et «Intégration»", in Les créoles français entre l’oral et l’écrit, ScriptOralia, Gunter Narr Verlag, Tübingen, 1989, pp. 13-39.
  • Patrick Chamoiseau/Raphaël Confiant, Lettres créoles—tracées insulaires et continentales de la littérature, Hatier,1991.
  • Raphaël Confiant, Kréyol palé, kréyol matjé…, Editions du Septentrion, 1999.

3. Faire des fiches sur les différents fabulistes créoles, sélectionner des extraits significatifs et les apprendre en vue de les citer dans votre dissertation.

4. Faire des fiches à partir des articles et des ouvrages critiques sur la littérature créolophone et relever d’éventuelles citations d’auteur qui peuvent venir appuyer vos analyses.

5. LECTURE INTENSIVE DE TEXTES LITTERAIRES ECRITS EN CREOLE.

Septembre

  1. Travailler à l’aide de l’ouvrage suivant :
    Raphaël Confiant , Guide de la Dissertation créole, Ibis Rouge/Presses Universitaires créoles, 2001.
  2. Faire 1 dissertation par semaine en s’efforçant de se mettre dans les conditions réelles de l’épreuve (c’est-à-dire y consacrer 4h d’affilée).
  3. Expédier chaque semaine votre dissertation à l’adresse suivante :
    Raphaël Confiant
    Bureau du GEREC-F
    Faculté des Lettres (Université des Antilles-Guyane)
    97-233 Schoelcher
    (Martinique)
    Il est formellement interdit de procéder à des envois groupés sous peine de renvoi de vos dissertations (ex.: si vous avez omis d’envoyer une dissertation, ne pas en envoyer deux la semaine suivante). Joindre à votre envoi une enveloppe au format A4 dûment timbrée afin de recevoir votre dissertation corrigée. Votre dissertation vous sera retournée corrigée dans les trois jours.
  4. M. Confiant se chargera de corriger vos dissertations. Pour tout ce qui à trait aux questions pratiques (bonne réception de vos enveloppes, réexpédition de celles-ci etc.), un seul interlocuteur:
    Melle Jane ETIENNE, attachée de recherches au GEREC-F
    Tél. (0596) 72-75-00
    (0596) 61-19-56
    Fax : (0596) 72-74-97
    Courriel : jetienne2001@yahoo.fr
    (N.B. M. Confiant ne répondra à aucune sollicitation des étudiants ni par téléphone, ni par fax ni par courriel.)
  5. Vous devrez donc faire 4 dissertations durant le mois de septembre. Les sujets vous seront envoyés par Melle Etienne début juillet.
  6. Réécrire complètement votre dissertation au cas où vous auriez obtenu une note inférieure à 8/20 et la réexpédier sous quinzaine à M. Confiant. Celle-ci sera à nouveau corrigée une deuxième et dernière fois et vous sera réexpédiée.
  7. LECTURE INTENSIVE DE TEXTES LITTERAIRES ECRITS EN CREOLE.

Octobre

EXACTEMENT LE MEME PROGRAMME QU’EN SEPTEMBRE: 4 dissertations.

Novembre

EXACTEMENT LE MEME PROGRAMME QU’EN SEPTEMBRE ET OCTOBRE: 4 dissertations.

Décembre

EXACTEMENT LE MEME PROGRAMME QU’EN SEPTEMBRE, OCTOBRE ET NOVEMBRE: 4 dissertations.
Toutefois, cette préparation à distance s’arrêtera définitivement à la fin du mois de décembre 2001. En effet, à trois mois du concours, les étudiants peuvent travailler en autonomie d’une part et d’autre part, M. CONFIANT, ne se faisant pas rémunérer pour cette opération, n’a aucune obligation d’y consacrer davantage de temps.

Viré monté

 

Préparation à l’épreuve de traduction

Programme du concours 2001-2002

Cette épreuve ne comporte pas de programme précis. Vous pouvez être amenés à traduire n’importe quel texte soit du créole au français (épreuve dite de version) soit du français au créole (épreuve dite de thème).

 

Epreuves:

S’agissant de la version, vous pouvez être confrontés à un texte qui n’est pas écrit dans votre variété maternelle de créole (ex. un candidat martiniquais peut avoir à traduire un texte en créole guyanais ou réunionnais). Cela demande donc une étude particulière des créoles autres que le vôtre.
S’agissant du thème, vous traduirez le texte français dans votre propre créole. Cependant, le recours à des éléments lexicaux et rhétoriques d’autres créoles que le vôtre est autorisé chaque fois que le besoin se fera sentir. Par exemple, le mot tacot n’ayant pas d’équivalent en créole guadeloupéen, un candidat guadeloupéen peut parfaitement employer le terme martiniquais bradjak ou le terme haïtien bogota. Pour les emprunts rhétoriques, il convient de les «re-grammaticaliser» dans votre propre variété de créole. Par exemple, en cas d’emprunt de l’expression guadeloupéenne manjé nanm a’w an salad (se morfondre), le candidat martiniquais devra réécrire manjé nanm-ou an salad et le candidat guyanais manjé to nanm an salad. Le recours aux néologismes est également autorisé mais devra se faire de manière mesurée. Dans tous les cas, le candidat devra faire suivre le néologisme du terme français créolisé entre parenthèses et en graphie standard (soit NSG, soit nouvelle graphie réunionnaise).
Exemples: - Adan doukou-a (/konjonkti-a) nou ka viv la…(Dans la conjoncture actuelle…).
- Adan larel-lidé (/idéoloji) sé Bétjé-a…(Selon l’idéologie des Blancs créoles…). Mais, d’une manière générale, le candidat ne devra pas considérer que l’emploi massif de néologismes est un signe de bonne traduction. Cet emploi devra donc, comme pour les emprunts lexicaux et rhétoriques, être mesuré.

Dictionnaires:

Il est indispensable de faire l’acquisition progressive des dictionnaires créoles disponibles (vous pouvez procédez à leur achat par Internet), notamment:

  • Albany Jean, P’tit Glossaire, le piment des mots créoles, chez l’auteur, Paris, 1974, 116 pp.
  • Alain Bentolila, Ti diksyonnè kréyol-fransé, Haïti, Port-au-Prince, Ed. Caraïbes, 1976, 511 p.
  • Alain Armand, Dictionnaire kréol rénioné/français, Océans Editions, s.d.
  • Philip Baker, Vinesh Y. Hookoomsingh, Diksioner kreol morisyen/Dictionnary of Mauritian Creole/Dictionnaire du créole mauricien, L’Harmattan, 1987, 365 p.
  • Ralph Ludwig, Danièle Montbrand, Hector Poullet, Sylviane Telchid, Dictionnaire créole-français avec un abrégé de grammaire créole et un lexique français-créole, Servedit/Editions Jasor, 1990.
  • Henry Tourneux/Maurice Barbotin, Dictionnaire pratique du créole de Guadeloupe suivi d’un index français-créole, Karthala-ACCT, 1990.
  • Danielle D’Offay/Guy Lionnet, Diksionner kreol-franse/Dictionnaire créole seychellois-français, Helmut Buske Verlag Hamburg, 1982.
  • Marcel Fontaine, Dominica’s Diksyonnè Kwéyol Annglé/English—Creole Dictionnary, Dominique, Roseau, Komité pou étid Kwéyol, 1991, 158 p.
  • John E. Mondésir, Dictionnary of St Lucian Creole, Allemagne, Mouton de Grutyer, 1992, 621 p.
  • Pierre Pinalie, Dictionnaire élémentaire français créole, L’Harmattan, 1992, 237 p.
  • Georges Barthélémi, Diksyoner pratik kreol gwiyanè-fransé/Dictionnaire pratique créole guyanais-français, Ibis Rouge, 1995, .
  • Maurice Barbotin, Dictionnaire du créole de Marie-Galante, Hamburg, ske Verlag, 1995, 231 p.
  • Serge Harpin, Dictionnaire Encyclopédique des technologies créoles (créole-français). La pêche à la Martinique, Fort-de-France, AMEP, 1995, 175 p.
  • Raphaël Confiant, Dictionnaire des néologismes créoles, Ibis Rouge, 2001.
 

Juillet

1. Lire/parcourir les ouvrages de traductologie suivants:

  • Walter Benjamin, "La tâche du traducteur", in Mythe et violence, trad. M. de Gandillac, Denoël, 1971.
  • Valéry Larbaud, Sous l’invocation de saint Jérôme, 1946, rééd. Gallimard, 1998.
  • Vinay et Dalbernet, Stylistique comparée du français et de l’anglais, 1958, rééd. Didier, 1966.
  • Georges Steiner, Après Babel—Une poétique du dire et de la traduction, Albin Michel, 1998.
  • Maurice Pergnier, Les fondements sociolinguistiques de la traduction, Atelier de Reproduction des Thèses, Librairie Honoré Champion, 1978.
  • Georges Mounin, Les Belles Infidèles, 1955, rééd. Les Presses Universitaires de Lille, 1994.
  • Georges Mounin, Les problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, 1963.
  • Antoine Berman, L’épreuve de l’étranger, Gallimard, 1984.
  • Jean-René Ladmiral, Traduire : Théorèmes pour la traduction, Gallimard, 1994.
  • Henri Meschonnic, Poétique du traduire, Verdier, 1999.

2. Faire des fiches sur:

  • les principales écoles de traduction.
  • les concepts principaux utilisés en traductologie.
  • les diverses techniques ou procédés de traduction.

3. LECTURE INTENSIVE DE TEXTES LITTERAIRES ECRITS EN CREOLE.

Août

1. Etudier la syntaxe des variétés de créole autres que la vôtre à l’aide des ouvrages et revues suivants:

Ouvrages

  • Jean Bernabé, Fondal-Natal Tome 2 et 3, L’Harmattan, 1976.
  • Jean Bernabé, Fondas kréyol-la, L’Harmattan, 1987.
  • M. D’Ans, Le créole français d’Haïti, The Hague, Mouton, 1968.
  • Albert Valdman, Le Créole—Structure, statut et origine, Klincksieck, 1978.
  • M.F. Goodman, A comparative study of Creole French dialects, La Haye : Mouton, 1964.
  • Marguerite Saint-Jacques-Fauquenoy, Analyse structurale du créole guyanais, Klincksieck, 1972.
  • Marguerite Saint-Jacques-Fauquenoy, "Le verbe « être » dans les créoles français", in Langues et techniques, nature et sociétés, Klincsieck, 1972.
  • Pradel Pompilus, Contribution à l’étude comparée du créole et du français à partir du créole haïtien : phonologie et lexicologie, Edit. Caraïbes, 1973.
  • Annegret Bollée, Le créole français des Seychelles. Esquisse d’une grammaire—textes—vocabulaire, Tûbingen, Niemeyer, 1977.
  • L.D. Carrintgton, Saint-Lucian creole: a descriptive analysis of its phonology and morpho-syntax, Kreolische Bibliothek, voL. 8, Hamburg, Buske.
  • Robert Damoiseau, Eléments de grammaire du créole martiniquais, Hachette, 1984.
  • Robert Damoiseau, Eléments de grammaire comparée français-créole, Ibis Rouge/Presses Universitaires Créoles, 2000.
  • Pierre Cellier, Comparaison syntaxique du créole réunionnais et du français, Université de la Réunion, 1985.
  • Georges Manessy, Créoles, pidgins, variétés véhiculaires—Procès et genèse, CNRS Editions, 1995.
  • Mervyn. C. Alleyne, Syntaxe historique créole, Karthala/Presses Universitaires Créoles, 1996.
  • Guy Hazaël-Massieux, Les créoles—Problèmes de genèse et de description, Publications de l’Université de Provence, 1996.
  • Daniel Véronique, Matériaux pour l’étude des classes grammaticales dans les langues créoles, Publications de l’Université de Provence, 1996.

Revues

  • LANGAGES N° 61, Mars 1981, Bilinguisme et diglossie (coordonné par J-B. Marcellesi), Larrouse.
  • ESPACE CREOLE N°1 à 10, L’Harmattan (N°1 à 8), Ibis Rouge/Presses Universitaires Créoles (N) 9 et 10).
  • MOFWAZ N° 1 à 5, L’Harmattan (N°1à 4), Ibis Rouge (N°5).
  • ETUDES CREOLES (tous les numéros).

2. Vous constituer un lexique inter-créole au fur et à mesure de vos lectures de textes écrits en créole, surtout pour les realia. Par exemple:

LIBELLULE: marisosé (Martinique); zinzing (Guadeloupe); zédjui-lali (Dominique); dèmwazel (guy.) etc…
LUCIOLE: koukouy (Haïti); bet-a-fé (Martinique); klendenden (Guadeloupe); zoukouyanyan (Guyane) etc…
(N.B. Se rappeller que le «co-texte» ne suffit pas toujours à deviner le sens d’un mot et que l’incapacité à traduire un seul mot peut parfois bloquer la traduction d’une phrase entière, voire d’un paragraphe.)

Vous constituer un lexique d’expressions idiomatiques inter-créole. Par exemple:

IGNORER QUELQU’UN: pa pwan wotè an moun (Martinique); pa lévé an moun di gad (Guadeloupe) etc…

3. Vous constituer une grammaire inter-créole au fur et à mesure de vos lectures de textes écrits en créole en sélectionnant les points de grammaire les plus importants. Par exemple:

LE POSSESSIF:

martiniquais: chimiz-mwen.
guadeloupéen: chimiz an mwen.
guyanais: mo chimiz.

Septembre

1. Travailler à l’aide des ouvrages suivants :

  • Raphaël Confiant, Guide de la Version Créole, Ibis Rouge/PUC, 2001.
  • Raphaël Confiant, Guide du Thème créole, Ibis Rouge/PUC, 2001. 2. Thème et version
2. Choisir 3 pages dans un livre de: Choisir 3 pages dans les livres suivants:

Maupassant
Balzac
Camus
Mérimée

Hector Poullet (Tibouchina)
Alfred Parépou (Atipa)
Raphaël Confiant (Kod Yanm)
Axel Gauvin (Kartié Twa Let

3. Traduire ces 3 pages en se mettant dans les conditions du concours (4h d’affilée)


4. Faire 1 thème et 1 version par semaine et les expédier à R. Confiant selon les mêmes modalités que les dissertations (si possible dans la même enveloppe hebdomadaire). Ne pas oublier d’y adjoindre une photocopie des pages que vous avez choisies de traduire. Vos traductions vous seront corrigées et réexpédiées selon les mêmes modalités que les dissertations.

Octobre

1. MEME PROGRAMME QU’EN SEPTEMBRE.

2. Thème et version

Choisir 3 pages dans un livre de: Choisir 3 pages dans les livres suivants:

Benjamin Constant
Voltaire
Hugo
Sartre

Roger Valy (Louké)
Térez Léotin (Lespri lanmè)
Elie Stephenson (O Mayouri)
Daniel Honoré (Lo Maloyer blan)

Novembre

1. MEME PROGRAMME QU’EN SEPTEMBRE ET OCTOBRE.

2. Thème et version

Choisir 3 pages dans un livre de: Choisir 3 pages dans les livres suivants:

Malraux
Mauriac
Barbusse
Vallès

Georges-Henri Léotin (Mémwè latè)
Sony Rupaire (Gran parad…)
Max Rippon (Dé gout dlo…)
Raphaël Confiant (Marisosé)

Décembre

1. MEME PROGRAMME QU’EN SEPTEMBRE, OCTOBRE ET NOVEMBRE.

2. Thème et version

Choisir 3 pages dans un livre de: Choisir 3 pages dans les livres suivants:

Simone Schwartz-Bart
Jacques Roumain
Camara Laye
Antonine Maillet

Monchoachi (Nostrom)
Georges Mauvois (Don Jan)
Jeff Florentiny (Dodin !)
Carpanin Marimoutou (Roman Pou la tèr ek la mèr)

LA FORMATION A DISTANCE S’ARRETE EN DECEMBRE 2001

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